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    "Un soir, j'étais assis en tailleur devant ma lampe, plongé distraitement dans une lecture, quand j'entendis soudain la cloison séparant ma pièce de celle d'à côté coulisser avec une douceur presque inquiétante. Je jetai un coup d'oeil dans cette direction, me disant machinalement que le gardien arrivait fort à propos pour aller poster une carte postale que je venais d'écrire. C'est alors que je me rendis compte qu'un homme d'une quarantaine d'années, dont j'ignorais tout, était assis dans l'ombre portée de la cloison. Pour être honnête, à cet instant, plus que de surprise, je fus saisi d'une peur superstitieuse. Il faut dire que cet homme présentait, à la lueur de ma lampe, un aspect étrangement spectral..."

    Les écrits d’Akutagawa sont empreints, comme son testament l’atteste une dernière fois, de la difficulté d’être japonais4, à une époque où de riches cultures qui s’étaient longtemps ignorées entrent brutalement en contact (c’est l’ère Meiji, qui voit le Japon se moderniser sur l’exemple occidental). On trouve donc constamment une référence à la tradition, afin de restaurer son identité vacillante5 sans que cette référence soit du passéisme : il adapte ainsi de très nombreux contes (monogatari) du Moyen Âge japonais.

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    Professeur de culture générale d'un lycée technique à Londres, Henry Wilt aborde la quarantaine dans un état critique. 
    Alors qu'il tente à longueur de journée d'instruire une bande d'adolescents qui se soucient du sonnet shakespearien comme de leur premier porridge, sa femme Eva saisit la moindre occasion pour le harceler. 
    Et tout y passe : son manque d'ambition, sa virilité de mollusque, son goût immodéré pour la bière.
    Wilt ne peut que grommeler en subissant ces réprimandes. 
    Jusqu'à cette fameuse soirée, où ridiculisé une fois de trop, il décide de supprimer celle qui a fait de sa vie un enfer.

    2  

     

    Wilt n'aime pas les femmes, ni son boulot, ni d'ailleurs tout ce qui se met entre lui, sa bière et son pub. Mais voilà, il n'a pas encore réussi à se débarrasser d'Eva, sa chère épouse. Le destin lui a même joué un sacré tour. Il est désormais père de quadriplettes. Cinq à la maison. Trop pour ce misogyne ultra-acide et peu porté sur l'art subtil de la négociation. Alors Wilt se jette à corps perdu dans le travail. Suite à cette désaffection paternelle, Eva embauche Irmgard, une jeune fille au pair. Wilt, d'abord réticent à l'idée d'en avoir une sixième sur le dos, change vite d'avis lorsqu'il rencontre cette Allemande qui ne manque ni de charme, ni d'esprit.

     

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    Wilt supervise l'enseignement des " Humanités" dans un lycée technique: le Tech. A la suite d'une rivalité entre deux policiers qui se livrent une guerre sans merci, il est soupçonné d'avoir trempé dans la mort suspecte par overdose d'une élève du Tech. La police truffe alors sa voiture d'émetteurs. Or, pour arrondir ses fins de mois, Wilt donne des cours particuliers à des officiers de la base américaine voisine. La base, détectant les émetteurs de la police, le prend pour un espion soviétique et tente de le faire disparaître. On retrouve ici décuplées les qualités qui ont fait de Sharpe l'héritier moderne de Wodehouse et de Waugh, un écrivain ébouriffant qui manie l'humour au coupe-coupe.

     

    4  

     

    Loin d'être séduit par la perspective de vacances en famille, Wilt s'invente un cours de théorie marxiste pour échapper à l'embarrasante invitation d'un oncle américain. Alors que sa femme et ses quadruplées s'envolent pour le Nouveau Monde, il décide de partir à l'aventure à travers l'Angleterre... L'occasion rêvée de nous offir ce condensé explosif d'humour british, burlesque et caustique à souhait !

     

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    Novembre 1917. L’armée italienne recule face à l’offensive autrichienne. À un jet de pierres du Piave, non loin de Venise, le domaine des Spada est réquisitionné par l’ennemi. Les vaincus ne discutent pas, nous sommes entre gens de bonne compagnie. 

    Mais le viol de jeunes villageoises suscitera chez tous les membres de la Villa Spada un sursaut patriotique : Paolo, dix-sept ans, le narrateur de cette histoire ; le grand-père original et désabusé qui s’exprime par aphorismes et son épouse, grande dame qui oppose le mur de son mépris à l’occupant ; Teresa, la fidèle cuisinière, et sa fille, la jolie et simplette Loretta ; le gardien du domaine, l’énigmatique Renato ; la tante Maria, belle femme émancipée ; et enfi n la flamboyante Giulia, dont la beauté provocante fascine le jeune Paolo.

    Une fresque magistrale, fable mélancolique sur les héros et leurs illusions. Au fil de la chronique de cette occupation, avec son lot de vexations, d’outrages et de compromissions, se dessine un formidable portrait de famille, annonçant l’avènement d’un des plus grands écrivains italiens contemporains.

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  • Imaginez : pouvoir lire dans l'esprit des autres, tout savoir en un instant de leurs pensées les plus intimes, de leurs mensonges, de leurs désirs...

    De quoi se prendre presque pour Dieu sur Terre.
    En tout cas, c'est ce que Terence C. Redeley avait toujours cru. Il n'avait oublié qu'un détail : à trop se fondre dans l'esprit des autres, on risque d'y perdre sa boussole... et de se retrouver dans de très gros ennuis.
    Quand on en arrive là, il n'y a plus qu'une chose à faire : trouver la bonne âme qui aura à cœur de vous chercher des solutions. Et des solutions, Samuel en a beaucoup. A peu près une par minute en fait, ce qui en un sens peut se révéler assez fatigant... du point de vue de Terence. Qui commence à se dire qu'avoir un don hors du commun et un ami fidèle, ça fait beaucoup de malchance pour une seule personne...

     

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    Lorsque Helena, Martin et leur fille de 14 ans, Emilie, quittent la vie survoltée de Stockholm pour repartir de zéro dans le nord de la Suède, les rêves d’Helena peuvent s’accomplir : ils restaurent une ferme dans laquelle elle a passé enfant ses vacances d’été, et la transforment en hotel de charme. Mais ce tableau idyllique va voler en éclats le jour où Martin, ne supportant plus les rêves d’Helena, retourne vivre à Stockholm avec une autre femme. En dépit d’une réussite professionnelle remarquable, Anders Strandberg a conscience de la vacuité de son existence.
    Un jour qu’il part en voiture vers le nord du pays pour tenter de récupérer une célèbre guitare ayant appartenu aux Beatles – Anders est un collectionneur éclairé et passionné de musique – il est victime d’un grave accident de la route. Et se relève avec l’horrible sentiment d’avoir voulu mourir… Il descend alors dans l’hôtel tenu par Helena et accepte son offre de travail à ses côtés. Pour la première fois, il se sent libre, il n’a rien à prouver ni à défendre.
    Il peut oublier son passé. Au même moment, la cousine d’Helena, Anna Karin, organise dans le village voisin une réception après les funérailles de leur tante Olga. Secrets et préjugés vont être levés pendant cette réunion de famille, au cours de laquelle les êtres en présence se révèlent capables de changer leur manière de penser vis-à-vis les uns des autres, comme à leur propre égard. Traduit du suédois par Magdalena Jarvin 

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